Argutie

Publié le par Norby

Bonjour,
Le mot du jour est argutie (n.f.).

Dans de rares cas, il désigne un raisonnement ingénieux ; le plus souvent, il est péjoratif et désigne une subtilité excessive d'argumentation dont on use pour pallier la faiblesse, le vide ou la fausseté de la pensée.

Exemples d’expressions : se perdre en arguties, s'enfoncer dans les arguties, être noyé dans l'argutie, arguties de mauvaise foi, vaines arguties.

Publié dans Le mot du jour

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
"ENCULAGE n. m. XIXe siècle. Dérivé d'enculer.<br /> Très vulg. Action de sodomiser. Expr. fig. C'est de l'enculage de mouches, ce sont des arguties portant sur des vétilles."<br /> voilà qui résume bien le propos ! C'est extrait du dictionnaire de l'académie française 9ème édition
Répondre
@
Argutie : pour moi un mot que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam. J'ai fait beaucoup de découverte dans ce blog très intéressant.<br /> <br /> Bon 1er mai<br /> @lain
Répondre
A
Pas mal Ads, même si erméneutique prend un H au début.<br /> <br /> A argutie je préfère quand même casuistique et logomachie ;-)
Répondre
N
Les politiciens sont plein d'argutie de mauvaise foi... mais c'est bien trop beau d'employer ce mot pour eux, dire qu'ils sont malhonnêtes suffit !
Répondre
B
Ce mot a la même origine qu'armument, non ?<br /> Je ne le connaissais pas, je vais tâcher de le mémoriser.
Répondre
C
l'interlocuteur qui fait usage d'arguties, sorte d'arguments qui n'ont plus la côte à l'argus de la raison. Il veut avoir le mot de la fin sans accepter de voir la faiblesse de ses propos. De l'argutie cherche à faire la roue comme le paon qui a hérité des mille yeux du géant Argus mais pousse un cri tout aussi disgracieux "Arrggggggg"
Répondre
A
avec x et s là où il faut, bien sûr.
Répondre
A
<br /> (…) Cela ne souffre aucun doute, mais cela veut surtout dire qu’il y a eu dispute et que l’effort discursif fut une énorme perte de temps. C’est en effet dans de tels arguments que l’on a coutume d’avoir recours à la plus grande logique, puis au « faits » et aux évidences les plus indéniables. Tous les jugements que l’on a jamais prononcés s’y retrouvent alignés en une concaténation logique tout à fait imparable. Mais la suite logique est telle qu’une véritable communication, un être-ensemble s’en trouvent exclus, à moins de renoncer, par épuisement, à l’ordre de l’argument pour retourner à une normalité discursive moins démonstrative. Cette connotation s’est heureusement conservée dans le terme français d’argutie pour désigner un raisonnement subtil, mais vide et délétère. Elle a trouvé sa caricature philosophique dans les antinomies de la raison pure où Kant met face à face deux démonstrations rigoureuses pour des thèses contradictoires … <br /> <br /> in<br /> L’universalité de l’erméneutique et les limites du langage. Contribution à une phénoménologie de l’inapparent.<br /> Laval théologique et philosophique 53, de 1997.<br /> <br /> <br /> On est bien peu de chose, ma foi, face à ces ratiocination pédantesques…<br />
Répondre
L
je crois que l'on ergote un peu...<br /> un ergoteur qui se soigne
Répondre
C
On se noie pas mal dans les arguties dans les dialogues de Platon, avec les sophistes. Mais aujourd'hui, un peu moins quand même...
Répondre